À partir d’un vocabulaire chorégraphique volontairement restreint, Ayelen Parolin lance trois interprètes dans un étonnant jeu de rythme et de construction, à la fois répétitif et toujours mouvant, sans cesse ré-envisagé.
Un jeu dont l’inachevé et le recommencement seraient les règles de base. Un jeu musical très drôle et sans musique. Car dans Simple, la chorégraphe s’est privée d’un de ses principaux partenaires de jeu. Et comme la musique n’est pas au rendez-vous, c’est aux corps qu’elle embarque sur scène de l’inventer.
À trois, en complicité, en connivence. Avec la puissance et la sincérité profondément humaine et souvent facécieuse de l’idiot, du naïf, de l’enfant – là où tout est (encore) possible, de l’insensé à l’onirique.
PS : Entre Tex Avery et l’œuvre de Merce Cunninghman, Simple est une véritable bombe comique chorégraphique qui a tourné partout et continue à le faire. Ayelen Parolin réussit ici un exercice rare : la fusion d’une écriture virtuose et d’un humour tordant grâce à la mise en dérision d’un patrimoine chorégraphique.
Un spectacle superbement joyeux pour toutes et tous.
